BETOLAUD Robert (1901-1983)
France

photo anonyme - Source Assemblée Nationale
Ministre des anciens combattants (1948-1949)

Robert Bétolaud voit le jour, à Paris (8ème), le 1er février 1901, dans une famille d’avocats parisiens. C’est le petit-fils de l’avocat Alexandre Bétolaud. Son père, Jacques Bétolaud, est également avocat.

Il accomplit ses études à l’école Fénelon, puis à la faculté de droit de Paris. Licencié en droit, il devient avocat à la Cour d’appel jusqu’à la guerre de 1939. Il se marie avec Antoinette de Cagny, dont il aura deux enfants.

Mobilisé en septembre 1939 comme officier, il commande une batterie au 71e Régiment d’artillerie. Il fait alors la campagne de Belgique et de Dunkerque. Démobilisé, il reprend sa profession, et il est notamment le défenseur de Paul Reynaud. Entré dans la résistance, il est, en 1944, chef du 1er Bureau de l’état-major F.F.I. de la région parisienne. Puis il devient membre du comité parisien de Libération.

En mai 1945, il se fait élire conseiller municipal de Paris. Syndic de cette assemblée en juin 1946, il conserve cette fonction jusqu’en octobre 1947.

Aux élections à la seconde Assemblée nationale Constituante, le Parti Républicain de la Liberté (PRL), animé par Michel Clemenceau, le présente dans le deuxième secteur de la Seine. Robert Bétolaud est élu.

Secrétaire du groupe parlementaire PRL à l’Assemblée Constituante, et membre de la Commission de la Constitution, il s’affirme dans le débat constitutionnel de l’été 1946. Le 18 juillet, il dépose une proposition de loi qui résume les positions de son parti, critiques à l’égard du tripartisme.

Le 20 août, il intervient pour demander le renforcement des pouvoirs du Sénat et du rôle du président de la République. Il demande aussi un droit de dissolution renforcé, l’institution du référendum et la restriction de l’initiative parlementaire en matière de dépenses. Le 18 septembre, il défend, contre Pierre Cot, l’œuvre française dans les colonies. Le 24 septembre, il condamne, au nom de son groupe, le projet constitutionnel.

Aux élections législatives du 10 novembre 1946, le PRL subit un recul dans la deuxième circonscription de la Seine, mais il est, de nouveau, élu. Il déploie alors une extrême activité parlementaire. Ainsi, il est membre de plusieurs commissions : des territoires d’outre-mer, des finances, des affaires étrangères, de la réforme administrative et du suffrage universel, du règlement et des pétitions.

Il dépose 14 propositions de loi et de résolution ayant trait principalement aux questions économiques et financières. Dans ses interventions, il défend avec intransigeance les positions du PRL. Sa position critique vis-à-vis des institutions de la 4ème République ne varie pas.

Le 12 septembre 1948, le Président du Conseil, Henri Queuille, lui confie le ministère des Anciens combattants et des victimes de guerre. Il conservera ce portefeuille jusqu’au 13 octobre 1949.

Redevenu député, ses préoccupations le portent alors vers les questions d’outre-mer. Ainsi, le 22 novembre 1950, il condamne la politique conduite en Indochine et demande les pleins pouvoirs pour le gouvernement.

Non réélu en 1951, il reprend alors sa profession d’avocat. Par ailleurs, c’est le président de la Croix Rouge du 8ème arrondissement de Paris, Il meurt à Saint-Maurice (Val-de-Marne) le 27 mai 1983.

Distinctions : commandeur de la Légion d’honneur (non documentée dans la Base Léonore) ; croix de guerre 1939-1945 ; médaille de la Résistance.

Sources : Base Léonore (Légion d’honneur) ; Wikipedia. Date de création : 2023-06-01.

Photos

Monument

Inscriptions : Jacques BETOLAUD

Jacques BETOLAUD, 1867-1913.
Nicole BETOLAUD, 1932-1962.
Mme Robert, BETOLAUD, née Antoinette, de CAGNY, 1898-1980.
Jean BETOLAUD, 1897-1984.
Mme Jean, BETOLAUD, née Yvonne, de CAGNY, 1901-1932.
Jacques BETOLAUD, 1924-1964.
Robert BETOLAUD, 1901-1983.
Mme Jean, BETOLAUD, née Françoise, ARGELLIES, 1908-1986.

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Date de la dernière mise à jour : 14 août 2023