BEAUMONT, Marc Antoine BONNIN de La BONNINIERE, comte de (1763-1830)
France

Marc Antoine Bonnin de La Bonninière, comte de Beaumont, voit le jour le 23 septembre 1763, à Beaumont-la-Ronce (Indre-et-Loire). Il est issu d’une ancienne famille de la Touraine, les Bonnin de La Bonninière de Beaumont. Beaumont entre dans les pages de Louis XVI, le 31 décembre 1777. Il est premier page lorsque, le 2 juin 1784, on le nomme capitaine au 9e régiment de dragons.

Pourvu d’une compagnie en mars 1788, il reçoit le brevet de lieutenant-colonel le 22 juillet 1792, et celui de colonel le 7 août suivant. Il épouse en 1801 Julie Charlotte Davout, sœur du futur duc d’Auerstaedt. Beaumont se trouve à Lyon, avec son régiment, à l’époque où la Terreur pèse de tout son poids sur cette ville. Il fait des représentations hardies, devient suspect et on l’arrête et le condamne à mort.

On le conduit au supplice, quand ses dragons, réunis et en armes, déclarent qu’ils useront de violence pour l’arracher à la mort. Il est libéré. Il part en Italie, où il sert sous Masséna, sous Schérer et sous Bonaparte. Fait général de brigade, le 5 germinal an III (4 avril 1795), il se trouve, en l’an IV, à la bataille du pont de Lodi, concourt à l’enlèvement de la redoute de Monte Medolano, et poursuit vivement Wurmser pendant sa retraite sur le Mincio.

Il reste en Italie en l’an V et en l’an VI. Au mois de germinal an VII, à la bataille de Magnano, pès de Vérone, une balle lui traverse l’épaule droite. En l’an VIII, il se fait remarquer à Marengo, et en l’an X, à la Bataille de Pozzolo. Il a un cheval tué sous lui lors des combats pour le contrôle de Valeggio sul Mincio. Beaumont devient général de division en l’an XI.

Il fait les campagnes de l’an XIV, de 1806 à 1807, à la tête d’une division de dragons. Il se distingue au passage du Rhin près de Kehl et aux batailles d’Austerlitz, d’Iéna et d’Eylau.

L’empereur reconnait ses services. Il le nomme, premier chambellan de Madame Mère, sénateur le 14 août 1807, et comte de l’Empire le 26 avril 1808. A Wagram, en 1809, il commande une division de cavalerie. Il adhère, en 1814, aux actes du Sénat qui prononcent la déchéance de Napoléon Ier et le rappel des Bourbons. Beaumont ne sert pas pendant les Cent-Jours. Il reprend son siège au Palais du Luxembourg après la seconde rentrée du roi.

Il finit par commander une division de l’armée de Paris. Beaumont décède le 4 février 1830 à Paris. Il repose avec son beau-frère, le maréchal Louis Nicolas Davout, duc d’Auerstaedt, prince d’Eckmühl (1770-1823), et le neveu de ce dernier, le général Léopold Davout (1829-1904).

Titres : Comte de l’empire (26 avril 1808), Pair de France (4 juin 1814) ; Comte-pair héréditaire (31 aout 1817, lettres patentes du 14 avril 1818, sans majorat).

Distinctions : Légionnaire (19 frimaire an XII = 11 décembre 1803), commandant (25 prairial an XII = 14 juin 1804), grand-officier (10 février 1806), grand-croix de la Légion d’honneur (19 août 1824); chevalier de Saint-Louis (27 juin 1815), commandeur de la Couronne de Fer, grand-croix de Maximilien-Joseph de Bavière, grand-croix de la Fidélité de Bade (1808).

Hommages : Son nom est gravé sur l’Arc de triomphe, côté est.

Sources : ACMN (Association pour la Conservation des Monuments Napoléoniens) ; Base Léonore (Légion d’honneur) ; Wikipedia. Date de création : 2016-06-01.

Monument

Inscriptions : Sépulture, du, Maréchal DAVOUT

(Sur la croix) Je suis la résurrection et la vie.

Aucune inscription le concernant.

Photos


Date de la dernière mise à jour : 20 octobre 2023