BARRE Henri (1888-1972)
France

Henri Barré voit le jour à Jazeneuil (Vienne), le 9 août 1888.

Il commence sa carrière politique en adhérant au Parti Socialiste en 1917. En 1920, un rapport de police signale son influence sur les ouvriers de la Manufacture d’armes de Châtellerault. Le comité fédéral de la Vienne, passé au PCF au lendemain du congrès de Tours, lui confie le secrétariat de la fédération en 1921.

En décembre de la même année, il la représente au congrès de Marseille du PCF. Il écrit, en 1922, dans Le prolétaire de la Vienne qu’il demeure fidèle à Loriot, Vaillant-Couturier, Dunois et Treint et que ses camarades peuvent remettre en cause sa démission du secrétariat fédéral.

Ils la remettent en cause. Barré devient alors délégué au congrès de Paris du PCF. Sous son influence, le congrès fédéral adopte la stratégie de Front unique en 1923. On le désigne comme permanent dans la région bordelaise par le Bureau Politique du PCF en 1924.

Il dirige la liste communiste aux élections municipales de Châtellerault de 1925. En janvier, le congrès de Clichy du PCF l’élit membre du comité central. Il siège également au comité central de l’Association Républicaine des Anciens Combattants (ARAC). Il en devient délégué à la propagande et à l’organisation en 1926.

Après le congrès du PCF de Lille la même année, Jacques Duclos le charge de son secrétariat. Il publie, en 1927, L’unité léniniste, avec Treint, puis, l’année suivante, Le redressement communiste, organe du Comité de redressement du Parti communiste et de l’Internationale communiste. La conférence nationale du PCF l’exclut, avec quelques autres la même année.

Malgré son exclusion, il appelle à voter communiste aux élections législatives de 1928 ainsi qu’aux élections municipales de 1929. Il adhère à la 20ème section socialiste de Paris en 1931, puis participe deux ans plus tard à une tentative d’unification des courants oppositionnels à la direction du PCF et d’exclus de ce parti.

Henri Barré est candidat, pour la SFIO, aux élections municipales de 1935, dans le quartier de Charonne à Paris. Il est aussi candidat, toujours pour la SFIO, en 1936 aux élections législatives dans la 2ème circonscription du 20ème arrondissement de Paris. Cette année-là et la suivante, il intervient dans de nombreux meetings contre les procès de Moscou, notamment.

Il rejoint le Parti socialiste ouvrier et paysan (PSOP) en 1938, dont il devient membre de la Commission administrative permanente la même année. Il défend la perspective d’une semi-clandestinité du PSOP l’année suivante.

En 1940, Barré est correcteur-typographe à Paris-Soir. En juillet de la même année, il devient l’un des fondateurs du Mouvement national révolutionnaire (MNR). On le condamne à la peine de mort, en 1941, mais on le gracie en octobre pour douze ans de travaux forcés. Il est libéré en 1945 par les troupes alliées en Allemagne.

En octobre 1945, il est élu député sur une liste de l’Union Démocratique et Socialiste de la Résistance (UDSR). Il est réélu député l’année suivante, cette fois sur une liste SFIO. En décembre, il devient conseiller de la République. Il le reste jusqu’en 1952. Il meurt à Paris, le 28 juillet 1972.

Sources : Wikipedia. Date de création : 2022-02-22.

Monument

Inscriptions :

Mme Anaïs BARRE, 1897-1946.
Henri BARRE, 1888-1972

Photos


Date de la dernière mise à jour : 20 novembre 2022