Antoinette Cécile d’Herbez Saint-Aubin voit le jour le 14 octobre 1785, à Lyon (Rhône). C’est la fille de la chanteuse de l’Opéra Jeanne Charlotte Schreuder (1764-1850) et du ténor Louis Philibert Augustin d’Herbez Saint-Aubin. Elle reçoit les leçons de Tarchi, puis celle d’un autre maitre, plus célèbre encore, Pierre Jean Garat (1762-1823).
C’est en 1804 qu’elle débute au théâtre Favart, et l’on admire tout d’abord chez elle un beau timbre, de la justesse et de la flexibilité dans la voix. Plus tard, on remarque sa méthode presque parfaite, mais elle réussit moins comme actrice. Ce n’est point qu’elle manque de moyens; seulement elle a une timidité qui en paralyse les effets.
Toutefois, elle marque d’un cachet particulier certains rôles, celui de Zémire entre autres. Devenue l’épouse de Duret, violoniste de l’Opéra et de la chapelle, puis reçue sociétaire en 1811, elle aurait pu réussir longtemps encore dans une carrière qu’elle n’a cependant embrassée que pour obéir à ses parents, quand la mort prématurée d’un fils unique la décide, en septembre 1820, à donner démission de sociétaire.
Elle renonce même à l’emploi de cantatrice dans la chapelle et obtient sa pension de retraite. Elle décède le 30 novembre 1862, à Paris. Elle repose avec son père, Louis Philibert Augustin d’Herbez Saint-Aubin (1754-1818), ténor, et sa mère, Jeanne Charlotte Schreuder (1764-1850), chanteuse lyrique, elle aussi.
Sources : Weiss (M.) Biographie universelle ou dictionnaire historique, contenant la nécrologie des hommes célèbres de tous les pays, des articles consacrés à l’histoire générale des peuples, aux batailles mémorables, aux grands évènements politiques, etc., depuis le commencement du monde jusqu’à nos jours, Lachevardière, 1833-1841 ; Wikimedia. Date de création : 2016-03-17.