Louis Eugène Amiard voit le jour à Paris (4ème), le 4 avril 1872. Issu d’une vieille famille bourgeoise de l’Ile-de-France, il fait des études de droit qu’il termine avec le diplôme de docteur.
Il se fait élire, tout jeune encore, maire de Neuilly-sur-Marne (Val-de-Marne) que ses parents ont administré avant lui. Puis il devient conseiller général du Raincy (Seine-Saint-Denis). En 1909, dans la 2e circonscription de Pontoise, il emporte le siège de député au 2ème tour de scrutin, le 21 mars, battant M. Leredu.
Inscrit au groupe radical et radical-socialiste, il s’intéresse aux facteurs suburbains de Seine-et-Oise et aux agents des poudreries nationales.
Louis Eugène Amiard est réélu aux élections générales des 24 avril et 8 mai 1910, au 2e tour de scrutin. Il se fait encore le défenseur des ouvriers du laboratoire central de la Marine (1911 et 1914) et des facteurs suburbains de Seine-et-Oise (1911). Il plaide en faveur de la création d’ingénieurs et d’agents techniques des poudres (1913).
Réélu aux élections générales des 26 avril et 10 mai 1914, au 2e tour de scrutin, il devient vice-président de la Commission des P.T.T. A ce titre, c’est l’initiateur en France des chèques postaux (1916). Il essaie également d’améliorer les taxes postales (1916), d’augmenter le nombre de postes de téléphonistes (1917) et plaide pour les tarifs des grands réseaux de chemins de fer (1917).
Le scrutin de liste lui est défavorable en 1919. La liste d’union des gauches à laquelle il appartient n’a aucun élu. Il regagne ses assemblées locales et est élu, en 1923, président du conseil général de Seine-et-Oise. Il le restera jusqu’à sa mort.
Louis Eugène Amiard entre au Sénat le 11 février 1926, au siège laissé vacant par M. Hugues Le Roux, décédé, puis se fait réélire le 9 janvier 1927. Membre des Commissions des affaires étrangères et du commerce, il devient président de celle-ci en 1933. Ses interventions très variées ont trait, pour la plupart, à l’organisation de la périphérie de Paris : habitations à loyer modéré (1931), aménagement de la région parisienne (1932, 1934).
Louis Eugène Amiard est, d’ailleurs, depuis 1934 membre du Comité supérieur de l’aménagement et de l’organisation générale de la région parisienne.
Sa santé, devenue précaire, inquiète longtemps son entourage qui essaie de conjurer le mal dont il est atteint. Il meurt le 8 juin 1935, à Paris (16ème), en cours de mandat. Jules Jeanneney, président du Sénat, prononce son éloge funèbre à la séance du même jour.
Sources : Joly (Jean) Dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940, PUF, 1960-1977, 8 vol. Date de création : 2021-12-25.
