ALAIN, Emile Auguste CHARTIER dit (1868-1951)
France

photo anonyme en mai 1931 - BNF-Gallica

Alain, de son vrai nom Émile Auguste Chartier, voit le jour à Mortagne-au-Perche (Orne), le 3 mars 1868. En 1881, il entre au lycée d’Alençon où il passe cinq ans.

Après l’École Normale Supérieure, il obtient l’agrégation de philosophie. Puis il devient professeur à Pontivy, Lorient, Rouen (lycée Corneille) et à Paris (lycée Condorcet puis au lycée Michelet). À partir de 1903, il publie, dans La Dépêche de Lorient puis dans La Dépêche de Rouen et de Normandie, près de 3000 courtes chroniques. Il signe Alain : les « Propos du dimanche », puis les « Propos du lundi ».

Devenu professeur de khâgne au lycée Henri-IV en 1909, il exerce une influence profonde sur ses élèves (Raymond Aron, Simone Weil, Georges Canguilhem…). À l’approche de la guerre, Alain milite pour le pacifisme. Lorsque celle-ci éclate, sans renier ses idées, et bien que non mobilisable, il s’engage pour satisfaire ses devoirs de citoyen.

Brigadier de l’artillerie, il est démobilisé en 1917 avec un pied broyé. Il a vu de près les atrocités de la Grande Guerre. Alors il publie, en 1921, son célèbre pamphlet «Mars ou la guerre jugée». Sur le plan politique, il s’engage avec le mouvement radical pour une république libérale strictement contrôlée par le peuple.

En 1927, il signe la pétition contre la loi sur l’organisation générale de la nation pour le temps de guerre. En effet, celle ci abroge toute indépendance intellectuelle et toute liberté d’opinion. Son nom côtoie ceux de Lucien Descaves, Louis Guilloux, Henri Poulaille, Jules Romains, Séverine… et ceux des jeunes normaliens Raymond Aron et Jean-Paul Sartre.

Jusqu’à la fin des années 30, c’est la lutte pour le pacifisme et contre la montée des fascismes qui guide son œuvre. C’est le cofondateur, en 1934, du Comité de Vigilance des Intellectuels Antifascistes (CVIA). En 1936, alors qu’il est depuis longtemps atteint de crises régulières de rhumatismes qui l’immobilisent, une attaque cérébrale le condamne finalement au fauteuil roulant. Alain décède au Vésinet (Hauts-de-Seine), le 2 juin 1951.

Hommages : Le 13 juin 1956, le lycée d’Alençon a pris son nom.

Sources : Wikipedia. Date de création : 2007-02-24.

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Monument

Inscriptions : ALAIN

Emile CHARTIER, 1868-1951.
Anne Marie Renée, LANDORMY, décédée, le 27 juin 1919, à l’âge de 30 ans.
Gabrielle CHARTIER, née LANDORMY, 1888-1969.
Louise CHARTIER, 1862-1945.

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Date de la dernière mise à jour : 8 janvier 2024