BISTER Yvon Gaston (1939-2018)

photo anonyme

Yvon Gaston Bister voit le jour le 26 novembre 1939, à Homécourt (Meurthe-et-Moselle). Ses parents gèrent un petit commerce.

Professeur de lettres modernes, il exerce d‘abord au lycée technique Robert Schuman, puis en 1968, à l’IUT voisin du Havre, dans le département génie électrique (GE), chargé des techniques d’expression. Il obtient par la suite l’agrégation de lettres modernes.

Secrétaire de la section du syndicat national des enseignements de second degré (FEN) au lycée, il est ensuite co-secrétaire de la section syndicale IUT-UFRST (Sciences et Techniques) qui devint plus tard la section SNESup de l’université du Havre. Il se fait élire comme syndicaliste au conseil d’administration de l’IUT, ainsi que dans les commissions paritaires académiques et nationales.

C’est un acteur important de la construction de l’université du Havre et de la rédaction de ses statuts en 1984. Il participe activement à l’équipe enseignante qui crée le département information-communication de l’IUT en 1995. C’est également le directeur de la formation continue et du centre d’apprentissage de l’université jusqu’à sa retraite.

Pendant la période 1977-1981, le directeur de l’IUT nommé par la ministre Alice Saunier-Seité, contre l’avis du conseil de l’IUT, mène une répression antisyndicale en révoquant des chefs de département, des directeurs des études élus et des enseignants vacataires

Avec d’autres collègues, ils s’opposent à cet autoritarisme violent et font l’objet de poursuites devant les tribunaux. Les changements de gouvernement et de directeur, en 1981, mettent fin à cette période.

Parallèlement à ses activités pédagogiques et syndicales, de 1977 à 1983, il exerce les fonctions d’adjoint au maire, chargé de la culture, de la ville d’Harfleur dirigée alors par le communiste Gérard Eude.

De plus, il poursuit ses activités d’écrivain et d’auteur de pièces de théâtre qui racontent la mémoire ouvrière. Ainsi, en 1979-1980, avec le Centre de Loisirs et de Culture (CLEC) de l’Eure au Havre, il publie le catalogue d’une exposition et une pièce de théâtre Un été Havrais. Celle-ci est consacrée à la grève des métallurgistes havrais qui dura 111 jours en 1922 et qui fit 4 morts, cours de la république, la garde républicaine chargeant sabre au clair.

À la retraite, il ouvre une galerie d’art contemporain à Paris : La Rotonde, dans le 18^ème arrondissement.

Une longue maladie l’emporte le 5 juillet 2018, à Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine). L’inhumation, le 12 juillet, permet à Gérard Eude, maire honoraire d’Harfleur, de lui rendre hommage. Ce dernier rappelle « que le musée du Prieuré et toute l’équipe de l’association des amis du musée avaient bénéficié de tous ces efforts et de sa constance » et souligne également « qu’il avait reçu le prix Yutz de sa région natale dont il n’était pas peu fier ».

Œuvres (Théâtre) :