PArthur Théodore Vernes voit le jour le 16 juillet 1879, à Paris (17ème). Elève du lycée Condorcet puis du lycée Carnot, c’est, selon ses dires, « celui dont on lit sur le carnet scolaire, travailleur mais à sa manière. »
Après un service militaire au 132ème Régiment d‘Infanterie à Reims (Marne), il choisit la médecine, parce que « dès l’enfance elle [lui] semble la profession la plus utile et la plus indépendante. » Externe des Hôpitaux de Paris, il travaille dans les services de Brocq à Broca, Brissaud à l’Hôtel-Dieu, Merklen à Laënnec puis Brocq à Saint-Louis. Mais il est atteint d’une maladie prolongée, en 1902-1904, qui « entraîne sa réforme ». Il fait alors d’agréables séjours en Suisse et en Algérie.
Interne des hôpitaux de Paris en 1907, il fonde en 1916 avec l’appui financier de Frank Jay Gould l’Institut prophylactique, pour tenter d’éradiquer le fléau des maladies vénériennes. Initialement installé dans un hôtel particulier, au 60 boulevard Arago, à Paris (13ème), l’institut se fixe en 1923 grâce à un nouveau don de Gould, aux 36-40 rue d’Assas, à Paris (6ème), dans les immeubles qu’il occupe encore. En 1981, cinq ans après le décès de son fondateur, on le rebaptise en son honneur Institut Arthur Vernes.
Par ailleurs, il élabore un « photomètre », appareil qui mesure le passage de la lumière à travers le sérum sanguin. Sous l’effet d’un réactif, le péréthynol, le sérum se trouble si le sérum est celui d’un syphilitique. L’opacité du liquide est alors proportionnelle au degré de la maladie du patient.
Par la suite, il se spécialise dans le dépistage précoce et le traitement du cancer. Il effectue des analyses des protéines du sang qui lui servent à la surveillance des maladies vénériennes et des fonctions du foie. Il nomme cette méthode la « cancérométrie » en 1934.
Par ailleurs, c’est le maire de Moret-sur-Loing (Seine-et-Marne) de 1929 à 1935.
Il meurt à Paris, le 20 septembre 1976, à l’âge de 97 ans. Inhumé d’abord ici, il rejoint ensuite le cimetière de Moret-sur-Loing.
Distinctions : chevalier (20 septembre 1920), officier (24 décembre 1925), commandeur (12 juillet 1934) de la Légion d’honneur.
Publications :
- S.O.S. pour la défense de la race, préface du Docteur Alexis Carrel, Librairie Maloine, Paris (1935) ;
- Mesure et médecine, Bibliothèque de philosophie scientifique, Ernest Flammarion (1943) ;
- Avant qu’il ne soit trop tard, Productions de Paris (1959) ;
- Au cœur du sujet (1971).
Sources : Base Léonore (Légion d‘honneur) ; Wikipedia. Date de création : 2025-10-25.
