Jean-Marie Pardessus voit le jour le 11 août 1772, à Blois (Loir-et-Cher). C’est le fils de Jean Thomas Pardessus, avocat au parlement et au conseil supérieur de Blois, et de Catherine Bergevin. Sa famille est attachée à la monarchie : son frère, Jean-Marie Pardessus est fusillé en Vendée en 1793 et son père emprisonné à Orléans.
Défenseur officieux à Blois, pour le compte de prêtres insermentés et d’émigrés, il plaide, en l’an IX, pour l’un des accusés dans l’affaire Clément de Ris. Juge à la cour criminelle du Loir-et-Cher, il est ensuite maire de Blois en 1806. Puis il est élu, le 18 février 1807, par le Sénat conservateur, député de ce département au Corps législatif, où il prend part aux délibérations juridiques.
Après sa réussite au concours d’agrégation, il passe, le 24 août 1810, professeur de droit commercial à la faculté de Paris occupant la chaire tout juste créée.
Ayant adhéré au retour des Bourbons, il devient, le 22 août 1815, député du grand collège du Loir-et-Cher. Il siège à droite, tout en conservant une certaine indépendance : « Les électeurs de mon département m’ont dit : Servez le roi. Ils ne m’en ont pas dit autant du ministère. »
Membre de la commission de la caisse d’amortissement le 8 mai 1816 et conseiller à la Cour de cassation en 1821, il rentre au parlement, le 13 novembre 1820. Ensuite, le grand collège des Bouches-du-Rhône le réélit, le 6 mars 1824, le 24 novembre 1827 et le 3 juillet 1830.
De 1818 à 1820, il édite les Œuvres d’Henri François d’Aguesseau en 16 volumes in octavo. À partir de 1820, il fait partie de la commission des souscripteurs pour l’acquisition du Château et du Domaine de Chambord qui est offert à Henri V, petit-fils de Charles X.
Il continue de siéger à droite et finit par se ranger parmi les membres les plus intransigeants de la Chambre. Par ailleurs, il est membre de l’Académie des inscriptions et belles-lettres à partir de 1828.
Refusant, en 1830, de prêter serment au nouveau gouvernement par fidélité aux Bourbons, on le destitue de ses fonctions de professeur et de conseiller à la Cour de cassation. Il s’occupe alors, à titre privé, de travaux de législation et d’histoire.
Il meurt le 27 mai 1853, à Vineuil (Loir-et-Cher).
Publications :
- Traité des servitudes (1806) ;
- Traité du contrat et des lettres de change (1809) ;
- Cours de droit commercial (1813-1817, 4 volumes) ;
- Cours de droit commercial (1825) ;
- Collection des lois maritimes antérieures au dix-huitième siècle (1828-1845, 6 volumes) ;
- Tableau du commerce antérieurement à la découverte de l’Amérique (1834) ;
- Sur l’origine, du droit coutumier en France (1839) ;
- Us et coutumes de la mer (1847, 2 volumes) ;
- Les diplômes mérovingiens (Tomes 1 et II, 1843-1846) ;
- Tome XXI des Ordonnances des rois de France, édition de la Loi salique (1843).
Sources : Wikipedia. Date de création : 2025-08-30.