BRASSEUR Jean Eugène (1818-1888)
France

Jean Eugène Brasseur voit le jour à Metz (Moselle), le 27 novembre 1818. Il devient officier. Il est grièvement blessé d’un coup de feu à la partie supérieure du crane au combat du Bourget, le 30 octobre 1870.

Extrait (de Gaston Calmette, dans Le Figaro, du 23/01/1888) :

« Mort du commandant Jean-Eugène Brasseur. On est en deuil aux Invalides. Un brave, le commandant Brasseur, dont la conduite héroïque a été retracée dans l’admirable tableau d’Alphonse de Neuville, Le Bourget, est mort hier, après dix-huit années de souffrances et une agonie de plusieurs jours. Le tableau, tout le monde l’a vu.

C’est l’épisode des derniers efforts de la lutte, à la porte de l’église, où une poignée de désespérés, s’étant barricadés, continuaient malgré tout le combat. L’acharnement est tel que les Allemands durent, pour avoir raison de cette résistance, dresser des échelles contre les baies, et de là fusiller nos soldats.

De Neuville a reproduit la fin de cette journée : le feu est éteint, on évacue l’église ; un officier, blessé grièvement, en est retiré et transporté sur une chaise : c’est le lieutenant Grisey, des grenadiers de la garde. Au premier rang, à droite, debout, un vieil officier français, désarmé, est gardé à vue. C’est M. Brasseur, qui commandait sept compagnies du 128e de ligne, formées par les dépôts de l’ancienne garde impériale.

Ainsi que le racontait notre confrère Roger de Beauvoir dans son intéressante série des « Disparus », Brasseur avait été merveilleux de calme et de courage au milieu de l’ouragan de mitraille, donnant ses ordres comme à la revue, et sans cesse ramenant ses troupes à la barricade de la Grand ‘Rue, sans s’occuper des décharges qui les foudroyaient. Une balle avait traversé son képi et labouré le crâne.

Epuisé par les fatigues et les luttes de la guerre, atteint d’une paralysie des membres inférieurs, devenu inerte au lendemain de la paix, Brasseur entra peu à près aux Invalides. On le voyait chaque jour sur l’esplanade et dans le jardin que domine le dôme, promené dans une petite voiture que poussait un autre invalide. La figure, devenue pâle et blanche, est toujours calme et fière, et l’œil avait conservé son éclat.

Dans la petite chambre de ce brave, au pied du lit de camp, un grand cadre se détachait net sur le mur blanc: c’est la photographie du tableau du Bourget avec cette dédicace : « A mon modèle et à mon ami le commandant Brasseur. » Signé : de Neuville. C’est le ressouvenir de toutes ses luttes et des souffrances glorieuses de sa vie. C’est devant cette simple image qu’il est mort. »

Distinctions : chevalier de (29 novembre 1854), officier (30 avril 1871) de la Légion d’honneur; médaillé de la Reine d’Angleterre.

Sources : Le Figaro (23 janvier 1888) ; Base Léonore (Légion d’Honneur). Date de création : 2108-01-22.

Photos

Monument

Inscriptions :

Credo.
Le commandant BRASSEUR, né à Metz, le 27 novembre 1818, décédé à Paris le 22 janvier 1888.

Colonel BIGEON, 1842-1902.
B. SIMONNOT, Vve BIGEON, 1858-1934.
Eugène BIGEON, 1877-1954.
Jacqueline MARTHOUD, 1921-2009.
Renée BIGEON de GUERINEL, ep. de Petrus MARTHOUD, 1888-1979.

Commdt SIMONNOT, 1804-1878.
E. BRASSEUR Vve SIMONNOT, 1812-1906.
Commdt BIGEON, 1797-1871.
Z. PINARD Vve BIGEON, 1807-1882.

Photos


Date de la dernière mise à jour : 22 décembre 2022