THIERRY-DELANOUE Paul Edmond (1843-1927)
France

gravure par Maurice Dulac dans Le Monde Moderne, décembre 1898
Député de l'Aube de 1889 à 1919

Paul Edmond Thierry-Delanoue voit le jour le 17 mars 1843, à Paris. C’est le propriétaire du domaine de Saint-Victor, à Soulaines-Dhuys près de Bar-sur-Aube (Aube), avec des bois, des étangs et des fermes où l’on se livre à l’élevage du daim. Il se fait élire conseiller municipal, maire en 1878, et conseiller d’arrondissement la même année.

En 1880, il devient conseiller général, reprenant la plupart des fonctions de son père, maire de Soulaines de 1871 à 1878. Il est membre du conseil départemental de l’instruction primaire, président de la société d’encouragement de l’agriculture. En août 1889, il est élu secrétaire du Conseil général. Sa vocation politique se confirme.

Elu pour la première fois député de l’arrondissement de Bar-sur-Aube en 1889, le 22 septembre, par 5 423 voix contre 4 692 obtenues par Piot, conservateur, il représente dans cette circonscription pendant trente années consécutives, au cours desquelles il reste fidèle à l’engagement qu’il a pris dans sa profession de foi de défendre la République contre toute tentative de renversement : royauté, empire, dictature.

Réélu en 1893 par 5 956 voix, en 1898 par 6 120, il est jusqu’en 1914 réélu au premier tour, obtenant en 1902, 4 717 voix, en 1906, 5 422 voix, en 1910, 5 321 voix et en 1914, 5 445 voix. Député républicain, il s’inscrit au groupe vinicole et au groupe agricole. Sa ligne politique est celle des fondateurs de la Troisième République.

Réaliste, il se déclare ennemi des interpellations oiseuses ; il réclame l’adoption d’une série de mesures en faveur de l’agriculture, la révision des tarifs dits de pénétration favorables à la concurrence étrangère, la diminution des frais de justice, le maintien de la liberté des bouilleurs de cru, etc.

Adversaire acharné de l’impôt sur le revenu global – impôt progressif et de superposition, déclare-t-il en 1914 -, il en dénonce tous les méfaits : inquisition, réclamations perpétuelles, perte de crédit, ruine pour l’industriel. Il réclame le maintien des quatre contributions et souhaite que le gouvernement réalise des économies.

Partisan de la représentation proportionnelle, il figure, aux élections du 16 novembre 1919, sur la liste d’union républicaine. Il obtient 21 446 voix, alors que le quotient est de 21 978 voix. Il renonce alors à toute activité politique pour se consacrer à ses affaires.

Célibataire, il laisse le souvenir d’un homme simple. Il est fidèle aux vieilles traditions françaises : il dépense peu pour lui, beaucoup pour les autres. Jouissant d’une fortune considérable, il ouvre sa bourse avec générosité aux sociétés de secours mutuels, aux sociétés scolaires, aux amicales… Il décède à Paris, en son domicile du cours Albert-Ier, le 21 décembre 1927, âgé de 84 ans.

Sources : Joly (J.) Dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 ; Wikimedia. Date de création : 2016-04-13.

Monument

Les portes sont décorées de deux médaillons du Silence en bronze, non signés ni datés. Au fond du monument, se trouve un bas-relief en marbre (qu’il serait bon de dépoussiérer) de Jean Dampt, daté 1899 et signé, qui rappelle la mémoire de sa fille « Geneviève Thierry-Delanoue enlevée à l’adoration des siens à l’âge de 20 ans, le 9 décembre 1897 ».

Par terre se trouve un vase en porcelaine avec les initiales entrelacées DE.

Inscriptions :

Joseph Adrien, DEPILLE, décédé le 1er novembre 1813, dans sa 80e année.
François GUIBOUT, chevalier de la légion d’honneur, décédé le 19 avril 1866, dans sa 73e année.
Alexandrine Marie Marguerite, DEFLANDRE, décédée le 2 8bre 1859, à l’âge de 74 ans.
Joseph Louis Bruno, DELANOUE, décédé le 25 octobre 1842, dans sa 85e année.
Charlotte Constance BARRIER, Veuve de Paul Edmond, THIERRY DELANOUE, 30 octobre 1856 – 5 janvier 1934.
Louis Etienne DELANOUE, décédé le 16 février 851, à l’âge de 65 ans.

Marie Thérèse, DEPILLE femme DELANOUE, décédée le 9 novembre 1837, dans sa 10e année.
Louise Adélaïde THIERRY, femme RAMPIN, décédée le 2 juin 1860, dans sa 43e année.
Alexandre Emile, RAMPIN, né à Grenoble le 30 septembre 1801, mort à Paris le 5 décembre 1880.
Edmé Joseph Georges, RAMPIN, chevalier de la légion d’honneur, 25 juillet 1840 – 13 mars 1896.

 

Photos


Date de la dernière mise à jour : 28 février 2023